Courant 2022, l’AMF a mené auprès de 5 SGP une campagne de contrôle SPOT sur les processus de production, de contrôle et de transmission à l’AMF des reportings réglementaires.
Ces contrôles ont consisté pour l’essentiel à :
– passer en revue les processus de 5 SGP gérant entre 50 et 500 Mds€,
– procéder à une évaluation du niveau de conformité de ces pratiques,
– identifier les bonnes et mauvaises pratiques.
3 types de reporting étaient visés :
– le fichier de renseignements annuels(FRA) et le Rapport annuel de contrôle interne(RAC),
– le questionnaire relatif au dispositif de lutte contre le blanchiment(QLB),
– les informations essentielles à renseigner dans l’extranet ROSA.
Les anomalies constatées lors de ces contrôles concernent notamment :
– le montant des encours,
– les canaux de distribution des produits financiers gérés,
– le nombre de recommandations du contrôle interne,
– le nombre de clients (personnes morales, à risque faible ou PPE).
Ces anomalies sont considérées par l’AMF comme encore trop nombreuses, compte tenu notamment de l’importance capitale que constituent les données communiquées à l’AMF pour la réalisation de sa mission de supervision. Elle appelle ainsi à « un renforcement important et rapide du dispositif de contrôle en place sur le processus de production de ces reportings ».
Bonnes pratiques constatées :
– Inclusion dans le mode opératoire de renseignement de la FRA-RAC, du QLB et de ROSA du calendrier des échéances des reportings réglementaires ;
– Réalisation de tests périodiques du Plan de Continuité de l’Activité, incluant l’ensemble des moyens techniques utilisés dans la production des reportings réglementaires ;
– Accès direct des équipes en charge de la production des reportings aux systèmes d’information nécessaires ;
– Conservation, dans la piste d’audit de production des reportings réglementaires, des échanges avec l’AMF;
– Note jointe aux reportings transmis à l’AMF expliquant les principaux écarts existants par rapport à l’exercice précédent.
Mauvaises pratiques constatées :
– Les contrôles de premier niveau de la version « projet » de la FRA-RAC se limitent aux données concernant les encours sous gestion et le compte de résultat ;
– Absence de vérification de la cohérence du contenu de la QLB avec le dernier rapport de contrôle interne dédié à la LCB-FT ;
– Surévaluation de l’efficacité du dispositif de contrôle interne concernant le risque d’erreur ou d’omissions potentielles lors de la communication de reportings réglementaires à l’AMF;
– Limitation du contrôle de 3ème niveau du processus de reportings à une simple vérification du respect du calendrier réglementaire.
Il conviendra de s’assurer que le dispositif de contrôle en place tient compte des bonnes pratiques et s’abstient des mauvaises pratiques observées par la mission de contrôle AMF.
Chaque semaine, CiD Consulting vous éclaire sur la règlementaire financière.
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